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La vie de château dans le Marais - Balade culturelle avec pauses pour dessiner

Lieu : rendez-vous au métro Rambuteau, sortie Grenier Saint Lazare, à côté d’un restaurant qui fait l’angle avec la rue Beaubourg.

Pratique artistique :  le croquis, le dessin

Techniques exploitées : principalement, les crayons de couleur ainsi que les feutres et le pastel gras, des outils permettant de faire des croquis le plus rapidement possible en plein air. Vous pouvez prendre aussi, bien sûr, un appareil photo de manière à remanier, après coup, vos dessins chez vous.

Date & horaire : Inscrivez-vous via le formulaire inscription. Nous vous contacterons dans les plus brefs délais pour vous communiquer les dates. 

Durée : environ 2h30

Tarif : 22 €

Public : ce parcours s’adresse aux amateurs d’architecture, d’urbanisme et d’histoire ainsi qu’aux personnes désireuses de s’initier au dessin en plein air mais aussi à celles voulant se perfectionner en la matière.

Spécificité :  veuillez amener un bloc à dessin (de préférence, pour vous sentir plus à l’aise, format A3), des fusains, des crayons et/ou des stylos feutres.

Cadeau: à la fin du parcours, il vous sera remis une carte postale du Marais, faite par nos soin, que vous pourrez envoyer à des parents et amis.

PS : Inscrivez-vous via le formulaire inscription.

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Il n’existe aucun endroit à Paris où différentes époques se superposent et se côtoient dans une telle harmonie. Le Marais est un condensé autant qu’un raccourci de l’histoire de France : du Haut Moyen-âge jusqu’au règne de Louis XIV, et même après.
S’aventurer dans le Marais, c’est se plier aux caprices de rues qui ont un tracé sinueux et virevoltant. Il faut s’attendre à ce que surgisse, soudain, un joyau architectural au milieu de maisons anciennes bombant le torse.

Premier joyau de notre flânerie à travers le Marais: deux hôtels particuliers, côte à côte, au carrefour entre la rue Pastourelle et la rue des Archives. Ils furent inaugurés quelques années après la mort  - en 1643 -  de Louis XIII. L’un s’appelle l’hôtel Le Peletier de Souzy et l’autre l’hôtel Tallemand. Il s’agit presque d’un château tant ce double bâtiment confine à la majesté, comportant deux sortes de tours coiffées d’un chapeau en ardoises.

Le ton est ainsi donné: tout le Marais est semé d’hôtels particuliers témoignant l’aisance, sinon l’opulence de ceux qui les ont fait construire. Certains propriétaires ont eu recours à de prestigieux architectes tels que François Mansart, les frères Androuet-du-Cerceau, Robert de Cotte. A partir du règne de Charles V et jusqu’à la mort du roi Soleil, le Marais fut le lieu de prédilection de l’aristocratie, de la haute bourgeoisie, des financiers et des grands commis de l’Etat…

Les Archives Nationales et l’hôtel de Soubise

Découvrir ces splendides bâtiments, en apprécier la diversité et se remémorer les personnalités liées à la cour des roi de France : tel sera «le dessein» de cette balade. Le plus majestueux des hôtels particuliers du Marais porte le nom d’une famille alors influente: les de Soubise. Il appartient aux Archives Nationales tout comme la plupart des six hôtels particuliers situés dans le même périmètre. L’hôtel de Soubise, où vécut une maîtresse de Louis XIV, est un chef d’œuvre du classicisme, fort bien proportionné, agrémenté de sculptures allégoriques. Il jouxte l’un des rares vestiges de l’architecture gothique à Paris: l’hôtel de Clisson qui brandit fièrement ses deux échauguettes donnant sur la rue des Archives.

Ce sera le moment, dans un si bel endroit, de faire un croquis.

Hôtel du Carnavalet

Puis nous multiplierons les coups d’œil jetés sur d’autres bâtiments datant de cette époque, tout au long de la rue des Francs-Bourgeois. Nous nous écarterons un peu de cette rue après avoir jeté un coup d’œil sur l’imposant hôtel d’Angoulême appelé aussi hôtel de Lamoignon. Fille légitime d’Henri II, Diane de France y vécut à partir de 1538.

Au bout de la rue Payenne, il nous sera donné de connaître un délicieux square, portant le nom de Léopold Achille. Dix à quinze minutes pour faire un croquis…

Nous retournerons à la rue des Francs-Bourgeois après avoir parcouru la rue Sévigné, ainsi nommée en souvenir de la marquise qui aimait tant rédiger des lettres. Elle habitait dans ce qui porte aujourd’hui le nom d’hôtel du Carnavalet. La cour Renaissance, où des rosiers grimpants jaillissent à travers un parterre de broderie, mérite le détour. Le Carnavalet abrite un musée de peinture administré par la ville de Paris.

Place des Vosges

C’est dans un endroit mythique que se terminera notre balade: la place des Vosges, jadis appelée place Royale, à dix minutes à pied du Carnavalet. Carrée, elle fait 140 mètres de côté. Trente-six pavillons tous identiques (à l’exception du pavillon de la reine et de celui du roi, plus élevés) déploient leurs façades de brique rose, striées de chaînages de pierre et percées   - sur deux étages -  de fenêtres hautes et étroites. Les toits, en ardoise, accusent une envergure généreuse, criblés de mansardes.

A l’époque, ce fut un projet urbain audacieux qui répondait à plusieurs vœux exprimés par Henri IV: un lieu de résidence pour la classe et un espace voué à la promenade. Le roi décéda avant la fin du chantier et c’est ici  - en 1615 -  que fut célébré le mariage entre Louis XIII et Anne d’Autriche. Le square, occupant une partie considérable de la place, comprend une statue de Louis XIII juché sur un cheval. Quatre fontaines, identiques, laissent le vent ébouriffer leur chevelure argentée. Une belle note de fraîcheur…

Yannick Le Houelleur (dessinateur)

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